Samedi soir dernier, après un succulent souper chez une
famille de coopérant, nous sommes allé tester le nightlife de Banfora. Depuis
mon arrivée, il régnait une aura de mystère autour de cette question de la vie
nocturne de la ville. Il y avait le Diesel, pas très loin de chez nous
d’ailleurs, juste assez trash pour être divertissant, surtout si on arrive à
retenir sa respiration à côté des « toilettes » ( sur un plancher de
terre battue, la délimitation des toilettes est rarement très précise…).
Depuis un peu plus d’une semaine, j’entendais parlé du
« Mistral », un bar, quelque part par là-bas, qui, selon certains,
serait LA place où aller le samedi et le dimanche soir pour danser le
coupé-décalé… C’est donc là que nous sommes allés samedi soir dernier. Déjà, le
bar a une belle affiche extérieur. Ça augure mieux que le Diesel qui a shooté
son nom en cacanne sur le mur extérieur.
Le coupé-décalé. Ça aussi, j’en avais beaucoup entendu
parlé. Habituée au reggeaton explicite de Cuba, j’avais bien hâte de voir de
quoi aurait l’air la danse urbaine branchée du Burkina. Oh boy. Ou plutôt, WTF.
Malgré mes années de cours de danse divers, je n’ai toujours pas compris, ne
serait-ce que le début de quelque chose. J’attends toujours la preuve
irréfutable que cette danse est autre chose que du gros n’importe quoi.
J’aimerais bien vous expliquer à quoi ça ressemble, mais c’est justement ça le
problème. Ça ressemble à rien. Rien. Niet, nada, switjhcoe. Et ça
m’apparaissait souvent offbeat.
Chose drôle, à certains moments, les hommes dansent un peu
comme dans
Im sexy and I know it. Ils
se font aller l’anaconda entre hommes. Samedi, il devait y avoir, gros max, six
filles dans la place. La dernière fois que j’ai vu autant d’hommes danser entre
eux, c’était quelque part sur ste-catherine, à l’est de St-Denis… Et, comme
dans tout bar, il y avait UN dude trop dedans, avec un chandail bien moulant
« Believe in yourself », qui se dandinait en prenant trop d’espace,
en chantant par-dessus la musique, en encourageant les gens à danser plus. Un
genre de G.O sur le speed.
Pour le reste, mon mandat de travail s’est précisé : je
vais, entre autres, donnés diverses formations aux animateurs et journalistes
de la radio, les soutenir pour leur service d’information, et toutes autres
tâches connexes.
Je prendrai des photos cette semaine promis-jurés. Ce matin
j’avais déjà trop de trucs à traîner.