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Tro-glo-dy-tes |
J’ai presque dû annuler un week-end à Ouagadougou.
Couvre-feu à 20h00… puis à 22h00. Extrême prudence requise. Tout ça à cause des
fuckings groupes islamistes au Nord-Mali. Et de la prise d’otage en Algérie qui
a, entre temps, très mal tournée. Normalement, c’est le genre de situation que
je trouve à la limite excitante. Ça me donne l’impression de vivre
dangereusement. En toute honnêteté, je me serais bien passé du
down que j’ai eu sachant que je ne
pourrais pas partir… suivi du
high
que j’ai eu en apprenant que je pouvais finalement prendre le bus. Trop
d’émotions, ça fatigue matante.
Ceci dit, les consignes de sécurité demeure plus élevées que
normalement. Mais ne vous inquiétez pas, la seconde où la situation
s’envenimerait au Burkina, je sais pertinemment qu’Oxfam me mettre dans le
premier avion pour la Canada.
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Au loin, le Mali. Pas de salafistes en vue... |
Tout ça arrive après un week-end de feu, celui du 13 et 14
janvier. Je suis partie avec une collègue d’Oxfam pour Sindou, dans le but de
faire un trek de deux jours dans de petits villages du Sénoufo, région du
sud-ouest du Burkina. Comme nous n’avions qu’une nuit de libre pour dormir dans
la brousse, les itinéraires disponibles étaient un peu moche. Nous avons donc
opter pour les deux endroits que je voulais le plus visiter : le village
troglodyte de Niansogoni et le mont Tenakourou, plus haute montagne du Burkina.
En termes de chiffres, ça donne, pour deux jours, six heures de moto pour à peu
près trois heures de marche. Pour l’exercice, on repassera. Pour les paysages,
c’était incroyable. Le mont Tenakourou a beau faire 749 m, il est tellement étendu
que son sentier fait à peine deux kilomètres, avec un dénivelé de top deux
cents mètres. Ceci dit, du sommet, on voit le Mali, à quelques kilomètres seulement.
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Motons de coton |
Le village troglodyte (faussement troglodyte en fait, les
maisons ne sont pas construite dans la roche, mais faites d’argile (genre) et
coller aux parois d’une magnifique falaise) est niché au sommet d’un pic. La
courte montée est superbe et, d’un plateau, on peut voir la Côte-d’Ivoire. Mon
visa m’empêchait peut-être de quitter le pays, mais j’aurai réussi à me rendre
à la frontière de trois autre pays, pas si mal comme prix de consolation.
1 commentaire:
Super fin de semaine quand même finalement... Profite en au max, effectivement ça achève...
Mais je sens que ce n'est que partie remise.
Ici, c,est plate mais tu manque une super belle vague de froid, genre -28°C et plus frett pour demain...
André XXX
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