Mante religieuse qui n'a absolument pas rapport avec mon billet |
L’été dernier, j’ai dû quitter mon poste de journaliste à
temps partiel afin de me consacrer, à temps plein, à la rédaction de mon
mémoire de maîtrise (maîtrise qui n’est d’ailleurs toujours pas terminée…).
J’ai donc manqué la dernière campagne électorale, et Dieu sait que j’aime les
campagnes électorales. J’ai lâché le théâtre pour m’intéresser à la politique
parce que, ironiquement, je trouve les deux pas mal semblable. Politique et
théâtre, même combat. Comme la WWF aussi, d’ailleurs.
Mais tout n’était que partie remise parce que, vendredi
dernier, à la radio, nous avons eu notre première réunion d’équipe afin de
planifier la couverture de la campagne électorale. Les législatives se
déroulent dans tout le Burkina, et les municipales se déroulent, en même temps,
à Banfora. En tout, dix partis se disputeront le pouvoir à Banfora.
La campagne a donc officiellement débuté le 17 novembre
dernier, à minuit. J’ai pris mon samedi off
pour aller à Bobo faire le plein de noodle
soups et de bière. Une fille doit avoir ses priorités. D’ailleurs, dans le
bus au retour, nous nous sommes fait arrêtés dans la rue par une foule qui
scandait des slogans d’un des parties en tapochant sur tous les véhicules
passant par là.
Dimanche soir (a.k.a l’après-midi au Burkina), j’ai
accompagné un des journalistes de la radio afin d’aller couvrir un évènement
d’un des parties. Musique, show de boucane de scooter, welley à moto, arrivée du cher de l’opposition en 4x, bref, ici, on
a le sens du spectacle politique. Pas le genre de trucs qu’on verrait aux
rassemblements du P.C.C. Ni aux rassemblements des jeunes libéraux…
Il s’agissait de l’UNIR/PS (Union pour la renaissance/Parti
sankariste), un parti de gauche, se disant héritier du parti de Thomas Sankara.
Je vous ferai un petit briefing sur l’histoire politique du Burkina dans un
prochain billet… ou vous référerai à wikipédia si je me sens trop paresseuse. Les
discours des différents candidats (une femme comme député et un homme à la
mairie) et du chef de l’opposition parlaient de belles idées, avec peu ou pas
de concret. La routine politique habituelle, quoi. On a dit vouloir des
politiciens intègre, sincère et transparent. Ça tombe bien, nous aussi.
Quand l’attention des quelques deux cents personnes réunies
baissaient, on leur demandait ce qui se passait. « On a faim »,
répondait-on, relativement à la blague.
Pendant ce temps, une jeune fille, visiblement atteinte
d’une déficience intellectuelle se promenait, pieds nus, quémandant des
sous avec un vieux pot de yogourt en
plastique.
1 commentaire:
Ouhou!!
La mante religieuse est trop chou!
A-t-elle un nom?
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