mardi 20 novembre 2012

Élections prises deux


Mante religieuse qui n'a absolument pas rapport avec mon billet
L’été dernier, j’ai dû quitter mon poste de journaliste à temps partiel afin de me consacrer, à temps plein, à la rédaction de mon mémoire de maîtrise (maîtrise qui n’est d’ailleurs toujours pas terminée…). J’ai donc manqué la dernière campagne électorale, et Dieu sait que j’aime les campagnes électorales. J’ai lâché le théâtre pour m’intéresser à la politique parce que, ironiquement, je trouve les deux pas mal semblable. Politique et théâtre, même combat. Comme la WWF aussi, d’ailleurs.

Mais tout n’était que partie remise parce que, vendredi dernier, à la radio, nous avons eu notre première réunion d’équipe afin de planifier la couverture de la campagne électorale. Les législatives se déroulent dans tout le Burkina, et les municipales se déroulent, en même temps, à Banfora. En tout, dix partis se disputeront le pouvoir à Banfora.

La campagne a donc officiellement débuté le 17 novembre dernier, à minuit. J’ai pris mon samedi off pour aller à Bobo faire le plein de noodle soups et de bière. Une fille doit avoir ses priorités. D’ailleurs, dans le bus au retour, nous nous sommes fait arrêtés dans la rue par une foule qui scandait des slogans d’un des parties en tapochant sur tous les véhicules passant par là.

Dimanche soir (a.k.a l’après-midi au Burkina), j’ai accompagné un des journalistes de la radio afin d’aller couvrir un évènement d’un des parties. Musique, show de boucane de scooter, welley à moto, arrivée du cher de l’opposition en 4x, bref, ici, on a le sens du spectacle politique. Pas le genre de trucs qu’on verrait aux rassemblements du P.C.C. Ni aux rassemblements des jeunes libéraux…

Il s’agissait de l’UNIR/PS (Union pour la renaissance/Parti sankariste), un parti de gauche, se disant héritier du parti de Thomas Sankara. Je vous ferai un petit briefing sur l’histoire politique du Burkina dans un prochain billet… ou vous référerai à wikipédia si je me sens trop paresseuse. Les discours des différents candidats (une femme comme député et un homme à la mairie) et du chef de l’opposition parlaient de belles idées, avec peu ou pas de concret. La routine politique habituelle, quoi. On a dit vouloir des politiciens intègre, sincère et transparent. Ça tombe bien, nous aussi.

Quand l’attention des quelques deux cents personnes réunies baissaient, on leur demandait ce qui se passait. « On a faim », répondait-on, relativement à la blague.

Pendant ce temps, une jeune fille, visiblement atteinte d’une déficience intellectuelle se promenait, pieds nus, quémandant des sous  avec un vieux pot de yogourt en plastique.

 

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Ouhou!!
La mante religieuse est trop chou!
A-t-elle un nom?