jeudi 27 décembre 2012

C'est Noël?

Petit moment de bonheur avec mon chocolat chaud ultra
crémeux et, oh my god, du Babybel
C’était Noël, c’est bientôt le jour de l’an. Et c’est la première fois que je fête loin de tout le monde. Pour tous mes autres séjours, je faisais concorder les dates afin d’être de retour pour Noël, même si finalement, ça m’a simplement valu d’être complètement K.O. pour le réveillon.

Ceci dit, je ne me sens pas du tout Noël. Malgré la musique qui joue dans le laptop des colocs. Malgré les décorations très 70’s achetées sur le bord de la route. Même si la température est beaucoup plus fraîche le soir et la nuit, reste qu’un papayer et de la musique africaine un peu partout, ça ne met pas trop dans l’ambiance. Même les énormes boucles d’oreille Père Noël que je me suis patantées ne suffisent pas. Heureusement, après maintes péripéties, mon colis africain, de papier-collant revêtue, s’est rendu à bon port et la famille a pu recevoir ses cadeaux de Noël.
À défaut d'un boxing day, je me suis encore
 fait faire des vêtements
Le réveillon ici a été assez tranquille : souper et cocktails entre colocs. J’ai péniblement tenté de gardé les yeux ouverts jusqu’à minuit (levée tôt pour le boulot + trop de bouffe + trop de rhum = matante veut juste aller se coucher).  Le 25 nous avons rejoint une famille de coopérants dans notre restaurant fétiche, tenu par une famille franco-burkinabè.
 
Il faut dire que Noël est plutôt loin dans mes priorités. Je pense plutôt à 2013. Surtout au 18 février 2013, date où je reviens au Canada. C’est fucking bientôt ça. Il y a plein sûre plein de chose qui me manque du Québec (surtout la famille et les amis en fait… et les sushis). Par contre, je sais que je n’aurai pas le temps de tout faire ce que j’aurais voulu faire, au boulot et ailleurs aussi. Et il y a aussi toutes ces choses que je dois refaire au retour : trouver un endroit où squatter, refaire le cirque des inscriptions et compagnie pour terminer ma maîtrise, trouver un emploi me permettant de finir la dite maîtrise (et de faire de la pole), le tout en sachant très bien que je veux repartir sur un contrat dès la chose possible. Et le détail qu'il fera -2000 degrés.

Je ne suis pas encore fixée sur mes résolutions, je vous les épargne donc, pour le moment. J’ai, par contre, des souhaits pour l’humanité (rien de moins).

  1. Un traité pour contrôler le commerce des armes. Et, surtout,  une mise en application efficace. Parce que, tabarnak, je pourrais faire un abécédaire des évènements tragiques et trucs débiles liés au commerce des armes.
  2. Qu’il soit impossible de faire de la spéculation sur les aliments de bases et sur les terres arables. Parce que, tabarnak, elle est là la fin de l’humanisme : au moment où, littéralement, des populations crèvent au nom du libre-marché.
  3. Un vaste vent d’esprit critique et de curiosité intellectuelle.
  4. Sur une note plus légère, une licorne pour tout le monde.
J’ai des souhaits pour le Québec, mais ils sont souvent en lien avec la liste des choses qui m’énervent et dont je ne m’ennuie pas, liste qui sera dans un de mes derniers billets avant mon retour!

jeudi 20 décembre 2012

Bobo à bobo


La bonne nouvelle, c’est que je n’ai pas la malaria. Selon le médecin et mes symptômes, j’aurais des parasites. Je me fais donc un traitement de déparasitage, comme un chat de gouttières qui se faire vermifuger et je passe  la journée à écouter The nightmare before Christmas et Bad boys 2 en mangeant des ramens.
Sur le toit de la vieille mosquée à Bobo-Dioulasso
J’ai surtout des  migraines depuis une semaine, une nausée constante, et des crampes qui commencent quand Paul-Émile Gagnon (le nom que j’ai donné à mon parasite) s’énervent un peu dans mon ventre.

Il faut dire que je ne me suis pas beaucoup reposé dernièrement. Après les deux semaines de fous de la campagne électorale, il y a eu la mi-stage durant laquelle, entre un bébé éléphant et des bijoux touareg, je n’ai pas trop pris le temps de relaxer.

Et je suis partie visiter faire des courses pour le boulot et faire un peu de tourisme à Bobo-Dioulasso la fin de semaine suivante, en plus de mon retour à l’ancienne villa. Au moins, je n’ai plus Vanille qui me réveille pour rien la nuit.


Femme zen qui traverse un traffic de fou
Dans deux mois, je serai de retour au Québec. Cinq mois et demi, c’est définitivement trop court. Deux mois, c’est huit fins de semaine. Entre les tresses que je voudrais bien me faire faire, mes idées de commande pour la couturière, les hippopotames que je n’ai toujours pas vus, le trek dans le pays Sénoufo, ben me reste pas beaucoup de temps. Sans compter que les fêtes arrivent, ce qui annoncent un ralentissement au boulot, et que dans ce domaine là aussi, y’a encore beaucoup que je voudrais faire. Bref : hiiiiiiiiiiiii

mardi 11 décembre 2012

Mare au croco et poletalk

Bébé éléphant d'environs cinq mois
La mi-stage, c'est aussi le temps pour moi de faire le point. Côté moral, tout est resté assez stable. Je n'ai pas eu de gros choc culturel et je me suis adaptée assez facilement et assez rapidement. Côté forme, ça va. J'arrive toujours à faire mon inverted V et mon aprentice quand je me trouve une pole, mais mon shouldermount n'est plus au point. Les pieds quitte bien le sol, mais n'arrive plus à la pole. Et le tout avec une swing car en force je n'arrive plus à faire grand chose. J'ai beau faire presque une heure et demi de vélo par jour et faire un peu de musculation le week-end, rien ne remplace trois ou quatre soirée au studio de pole (je m'ennuiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiie). Quand je me retrouverai un contrat comme coopérante, je traîne ma pole, c'est aussi simple que ça.

La santé va bien, je n'ai même pas eu de petite tourista. J'ai vomi dans l'autobus une fois, mais dans mon cas, ça n'a absolument rien de bien tropical. Je ne sais pas trop si j'ai maigri ou grossi, mais j,ai rétrogradé de soutien-gorge.

Le job est toujours aussi intéressante. Évidement, tout est différent du Québec : la gestion du temps, la notion d'efficacité, la hiérarchie, etc. Mais c'est bien ça qui rend l'expérience si enrichissante.

Revenons donc à nous moutons, ou plutôt, à nos crocodiles.


C'est comme une grosse sacoche. Et non, il n'est pas empaillé!
En partant de Nazinga, nous sommes arrêtez dans une ferme expérimentale. Le but de la ferme : 1.Élever du gibier dont la viande est recherchée et permettre à des villages d'en faire l'élevage (le gibier est beaucoup plus rentable que les moutons ou les chèvres). 2. Constituer un baisodrome à animaux qui se font de plus en plus rare dans les réserves, un genre de motel cheap pour caracal et hyènes tachetées.

À la base, la ferme n'est pas faite pour être visitée. Il n'y a pas d'infrastructure et la petitesse des cages peut choquer. Le guide qui nous a fait faire la visite n'était pas non plus un biologiste, ce qui fait que beaucoup d'informations n'ont pu être donné. Ça m'a permis de rencontrer Juliette, une pauvre femelle chimpanzée qui a été donné à la ferme. Un imbécile de Ouagadougou avait un chimpanzé comme animal domestique et s'est rendu compte que ce n'était pas particulièrement approprié... Ils attendent de lui trouver un mâle, et de lui construire un enclos pour éventuellement réinsérer des petits chimps dans la réserve du parc W, où ces singes se font, comme dans le monde entier d'ailleurs, de plus en plus rare.

Couché de soleil sur la marre aux crocodiles sacrés

Par la suite, nous sommes retourné à Ouaga. Le lendemain après-midi, après une formation au siège d'Oxfam, nous devions aller au Musée national. Comme moi et une collègue y avions déjà été, et que ce n'est pas particulièrement palpitant comme visite, cette dernière à suggérer la mare aux crocodiles sacrés.

Je m'attendais à un truc comme on en trouve dans les Everglades. Un gros croco relativement apprivoiser avec un guide, et des crocos dans une mare, séparés par un grillage... mais non. Ici, fuck ça la sécurité minimal. Les gens se promènent autour du lac, avec des crocos un peu partout, sans aucune protection. "Ils sont sacrés et donc ne s'attaquent pas aux gens". C'est beau la foi. Faut dire qu'ils leur donne sans cesse des poulets, et que pour des animaux qui normalement mangent une fois par mois, ils ne ressentent pas tant l'envie de croquer du nassara. Le clou du spectacle est la chevauchée du plus vieux des crocodiles, qui aurait au-dessus de cent ans.


Mon premier collier touareg...et probablement pas le dernier
Après que chacune soit passé devant le kodak en s'assoieyant sur le croco ( même pas une joke ), on a voulu faire une photo de groupe. Comme j'étais une des plus à l'aise avec la bête, j'avais la main pas très loin de la tête. Le croco était pas trop à l'aise et à bouger lentement la tête, déclenchant l'hystérie de la gang de fille. Ça courrait et ça criait, et je me suis retrouvé un peu coincé entre le croco et une fille qui criait, à en perdre ses gougounes. Heureusement, l'ancêtre ne s'est pas vraiment fâché et n'a pas snapper dans le vide en emportant un bout de Mel.

Le lendemain, après un meeting sur le bord d'une piscine ( life's so hard), nous sommes arrêtées chez la coordonatrice qui recevaient la belle-famille, afin de voir les bijoux touareg que sa belle-mère vend. J'ai viré folle ( je ne suis pas la seule d'ailleurs) et ai acheté un collier et deux pairs de boucles d'oreille, le tout 100% argent. Faudrait que je gagne un prix ou un truc du genre pour le porter dans un grand gala et faire ma fraîche.

dimanche 9 décembre 2012

Mel Safari




Escalier entre des cases peintes
À la maternelle, des petits comiques m’appelaient Mélissa Safari. Franchement pas très recherché comme jeu de mot. Ceci dit, vingt ans plus tard, j'en fais finalement un, un safari. Pour la fille qui vire folle en voyant un ptit chat, je vous laisse imaginez quand je vois un bébé singe vert ou un bébé éléphant.

C'était le voyage culturel de la mi-stage, qui marque, comme son nom l'indique, la moitié de mon stage avec Oxfam. Nous sommes donc partie, toutes les stagiaires, en direction de la ville de Pô, au sud de Ouagadougou, pas très loin de la frontière avec le Ghana.

Le périple a commencé par une visite d'un village traditionnel, avec les maisons peintes de divers motifs, tous représentant des aspects importants du quotidien. Nous avons ensuite passé la nuit dans un genre de camping équipé de reproduction de ces dites maisons. Il était possible de dormir sur le toit et j'en ai profité pour rater des longues expositions de nuit.
Auto-portrait au sommet du pic. Au loin, le Ghana

Le lendemain, nous passons par le pic de Naori ( ou quelque chose du genre ). Mine de rien, un petit 400 mètres, dans une géographie généralement très plate, ça permet de voir très loin. Nous étions suffisament proche du Ghana pour recevoir un texto de la compagnie de cellulaire, nous welcomant in Ghana.

Et puis, ENFIN, direction le parc Nazinga, une réserve fauniques où la chasse est permise dans certaines zones. Nous n'avons même pas le temps de parcourir la distanca entre la barrière et le campement que, pouf, un troupeau d'éléphants apparaît! Envoye sur le top du 4x4 avec la DSLR. Petite note technique: mon ancien professeur d'anglais et voisin, et amateur de safari, m'avait conseillé un bridge ( gros zoom intégré et pas de mise au point à faire ). Ben il avait raison. Je m'en suis sortie, mais faire une mise au point manuel, sur un pickup, avec des filles qui crient tout autour, c'est pas si évident.Et la mise au point automatique, avec les arbres, les hautes herbes et les couettes de cheveux de stagiaires, on oublie.

Traversée de champ de coton... à défaut de champs enneigés
Arrivée au campement, on rencontre notre guide, un Peul scarifié qui spot absolument tout dans la brousse, puis on rembarque sur le toit du 4x4. On revoit nos amis les éléphants, qui n'ont pas trop envie de nous inviter à leur 5 à 7, semble-t-il. Ça barit, ça gronde, ça fait même des feintes de nous charger! Pas de danger, dit le guide... tant qu'on arrête pas le moteur et qu'on descend pas du 4x4. Et puis, au milieu des pachidermes fâché, un mini mini bébé éléphant! Il arrive même pas au genou de sa mère! On finit par partir avant de trop énerver le troupeau.

Plus loin, nous avons vu des waterbouk et autres antilopes. Puis, mon souhait s'est réalisé: au milieu de la route, une maman phacochère qui allaitaient ses bébés! La femme de Pumbaa ( ou plutôt ses co-épouses, il y en avait deux ) et leur enfants, avec leur grosses têtes et leur mini défenses!

Singe rouge semi-domestique. Ça paraît pas, mais il est attaché.
Retour au campement pour une petite bière et de la pintade. Le lendemain matin, nous refaisons une visite, moins concluante. Encore des antilopes ( dont une maman avec son petit), mais aussi des singes, au loin. Un bébé singe vert a essayé de pisser sur le 4x4 quand nous avons passé sous lui.

En sortant du parc, sur le bord d'un étang, il y avait quelques babouains, avec leur tête de chiens de garde et leur démarches ben relax.

La mi-stage ne s'est pas terminé ainsi. J'écrirai plus tard pour la visite d'une ferme d'élevage expérimental, la rencontre des crocodiles sacrés, et l'absence total de norme de sécurité entourant les animaux sauvages et potentiellement dangeureux au Burkina.

lundi 26 novembre 2012

Journaliste et gardienne de chat


Micro de la console
Je devrais me faire imprimer des cartes d’affaires : journaliste et gardienne de chats. Mine de rien, j’en suis à ma troisième expérience avec ces félins. En plus, si je me fie à Foglia, parler de chat, ce n’est pas comme faire de la satire, tu ne risques pas ta carte de la FPJQ (que je n’ai pas, anyways ). Ce ne sont pas des activités contradictoires.

C’est donc depuis vendredi dernier que j’habite la maison d’un couple de coopérant en vacances, afin de m’occuper de Vanille, le chat-qui-chiale-tout-le-temps. Avant, Vanille avait un autre compagnon, mais la rumeur veut que les voisins l’aient mis dans leur riz-sauce.

En plus de travailler six jours sur sept pour la campagne électorale, et de passer le septième à faire ce que je n’ai pas pu faire durant les six précédent, bah je me fais réveiller la nuit par une bestiole qui « veut sortir-veut rentrer-veut-sortir-veut-rentrer ». Au moins, j’ai trouvé un truc : comme avec les T-Rex, il suffit de ne pas bouger et de ne pas faire de bruit et la bête s’en ira d’elle-même.

 
Je ne pensais jamais dire ça un jour, mais ça manque de relations publiques ici. Pas moyens d’avoir l’agenda des partis afin de couvrir leurs évènements. On leur offre un cinq minute gratuites d’enregistrement, pour être autant démagogue qu’ils le veulent, et la moitié ne répondent même pas à l’appel. Ce qui donne parfois des bulletins d'information de cinq minutes, incluant les jingles.

Mon ami le lait condensé sucré dans le café
 (pour vrai, c'est plutôt le lait concentré dans le thé au gimgembre) 
Comment se porte la démocratie au Burkina? Bah, il y a pire, quand même. Comme je dis souvent, au moins le pays n’est pas en guerre (techniquement, pas encore, il prévoit quand même envoyer de ses troupes au nord-mali).  Il y a la langue de bois, les politiciens qui ne connaissent pas leur programme et sont incapables de répondre aux questions de la toubabou aide-journaliste, l’acharnement sur des pseudo-problèmes débiles alors qu’il y a des problématiques criantes auxquels il faudrait s’attaquer au PC. Rien de particulièrement nouveau dans le paradigme de la politique.

Il y a le problème de l’opposition trop fracturée (tiens donc,  j’ai déjà vu ça quelques part ). Il y a, dans tout le Burkina , soixante-quatorze partis politiques. Soixante-quatorze (potentiellement plus, ça dépend des sources…).  Certains ne sont constitués que de trois ou quatre personnes, qui, autour d’une Brakina, on décidé de fonder un parti. Il n’y a, selon ce que j’entends, pratiquement aucune communication entre les partis politiques, alors que certains ont des programmes et des valeurs très semblables. Pendant ce temps, le parti au pouvoir… reste au pouvoir.
Ce n'est pas Vanille, mais elle est aussi cute que cette
 famille de lémurs trouvé sur google...

Ceci dit, même si les gens peuvent voter pour le parti de leur choix, près de 80% de la population de plus de 15 ans ne sait ni lire ni écrire (chiffre du factbook de la CIA). Comment peut-on espérer avoir une certaine éducation politique quand l’éducation de base est défaillante? Surtout quand LA technique de séduction des masses et de faire des party et de donner des t-shirts…

mardi 20 novembre 2012

Élections prises deux


Mante religieuse qui n'a absolument pas rapport avec mon billet
L’été dernier, j’ai dû quitter mon poste de journaliste à temps partiel afin de me consacrer, à temps plein, à la rédaction de mon mémoire de maîtrise (maîtrise qui n’est d’ailleurs toujours pas terminée…). J’ai donc manqué la dernière campagne électorale, et Dieu sait que j’aime les campagnes électorales. J’ai lâché le théâtre pour m’intéresser à la politique parce que, ironiquement, je trouve les deux pas mal semblable. Politique et théâtre, même combat. Comme la WWF aussi, d’ailleurs.

Mais tout n’était que partie remise parce que, vendredi dernier, à la radio, nous avons eu notre première réunion d’équipe afin de planifier la couverture de la campagne électorale. Les législatives se déroulent dans tout le Burkina, et les municipales se déroulent, en même temps, à Banfora. En tout, dix partis se disputeront le pouvoir à Banfora.

La campagne a donc officiellement débuté le 17 novembre dernier, à minuit. J’ai pris mon samedi off pour aller à Bobo faire le plein de noodle soups et de bière. Une fille doit avoir ses priorités. D’ailleurs, dans le bus au retour, nous nous sommes fait arrêtés dans la rue par une foule qui scandait des slogans d’un des parties en tapochant sur tous les véhicules passant par là.

Dimanche soir (a.k.a l’après-midi au Burkina), j’ai accompagné un des journalistes de la radio afin d’aller couvrir un évènement d’un des parties. Musique, show de boucane de scooter, welley à moto, arrivée du cher de l’opposition en 4x, bref, ici, on a le sens du spectacle politique. Pas le genre de trucs qu’on verrait aux rassemblements du P.C.C. Ni aux rassemblements des jeunes libéraux…

Il s’agissait de l’UNIR/PS (Union pour la renaissance/Parti sankariste), un parti de gauche, se disant héritier du parti de Thomas Sankara. Je vous ferai un petit briefing sur l’histoire politique du Burkina dans un prochain billet… ou vous référerai à wikipédia si je me sens trop paresseuse. Les discours des différents candidats (une femme comme député et un homme à la mairie) et du chef de l’opposition parlaient de belles idées, avec peu ou pas de concret. La routine politique habituelle, quoi. On a dit vouloir des politiciens intègre, sincère et transparent. Ça tombe bien, nous aussi.

Quand l’attention des quelques deux cents personnes réunies baissaient, on leur demandait ce qui se passait. « On a faim », répondait-on, relativement à la blague.

Pendant ce temps, une jeune fille, visiblement atteinte d’une déficience intellectuelle se promenait, pieds nus, quémandant des sous  avec un vieux pot de yogourt en plastique.

 

lundi 12 novembre 2012

Fashion victim et show de pompier


Détail d'un de mes hauts
Dimanche matin, notre proprio/voisin/ancien sapeur-pompier nous amène aux journées portes ouvertes à la caserne ( clin d’œil aux filles de poles! ).  Malheureusement, ils n’étaient pas en chest à danser sur du mauvais dance. Dans ma tête, c’est comme ça dans les casernes. Au Burkina, pas besoin de site web comme gore.com. Il ne suffit que d’aller voir les archives des pompiers, bien afficher sur un tableau. J’avoue que le concept de montrer des victimes avec la crâne ouvert et les intestins à l’air peu traumatiser les enfants qui ne voudront plus jamais appeler le 911 burkinabè pour faire des blagues. L’effet paquet de cigarette fonctionne peut être aussi sur les chauffards assez nombreux par ici. Pour le reste, c’était intéressant, mais surtout interminable.


Robe cocktail
Je n’écris pas beaucoup parce que ma vie est assez routinière. Je me lève et vais travailler à la station de radio en vélo, pour un total d’environs une heure trente par jours, en comptant le midi. Du lundi au vendredi. Le week-end, ça dépend. Le plus souvent je fais des courses pour la semaine, j’écris mon blogue, je vais à la piscine. Parfois je vais en excursion quelque part. Si je ne mets pas plus de photos, c’est que blogger, déjà pas particulièrement rapide pour uploader prends environs une heure et demi pour trois ou quatre photos. (Et non, l’Afrique ne m’a pas rendu particulièrement plus patiente)

Un de mes plaisirs de la vie est de dénicher des vêtements de secondes mains vendues dans de petites échoppes. J’en suis à cinq pantalons et six chandails. Pour un total d’environs trente dollars, je me constitue une garde-robe de future coopérante.

 L’autre option, fort agréable mais plus chère, est de se faire faire des vêtements chez une couturière. Après maintes recherches pour retrouver celle de la stagiaire de l’an dernier, je suis débarquée avec mes croquis et mes quatre pagnes. Elle n’est pas donnée, mais elle a des doigts de fées.
Kit relativement traditionnel
Kit pantalon de hippie et petit haut


mardi 6 novembre 2012

À l'aventure aux pics de Sindou

Les pics de Sindou, au couché du soleil
Jeudi dernier, ma copine stagiaire de Ouaga débarque à Banfora. La mission: faire de la randonnée aux pics de Sindou. Nous partons prenons donc un taxi-brousse pour faire les 50 km qui séparent Banfora du village de Sindou. Par chance ( ou malchance, c'est selon), il n'y a ni chèvre ni boeuf, ni dedans, ni sur le toit du mini-bus. Les gens ici ont cette tendance à pousser les limites de la suspension de leur véhicules... Deux heures et demi plus tard, nous arrivons, avec l'arrière train en compote.


Vu typique sur une route de terre
Arrivée à Sindou à la noirceur, le propriétaire du camping chez qui j'avais réservé une petite cabane nous attendais. Après une douche et un riz-sauce, il nous amène voir ce qui se passe au loin, là où joue les tam tams. (Sindou a la réputation d'être un party town). C'est un mariage. Ben, une des cérémonie entourant le mariage. Ce soir-là, c'est la danse des femmes. La mariée est au centre, vêtue d'une wonderbra blanche, d'un pagne coloré et d'une genre de perruque disco faite avec des guirlandes de Noël. Trois percussionnistes percussionnent, comme de raison. Les femmes du villages, des édentées aux poupons sont là, à danser. Elles traversent le village, entre les cases, jusqu'à, retrouver le nouveau mari de la jeune fille. Nous quittons entre le moment où chacun donne de l'argent et raconte des anecdotes sur la jeune mariée, et le moment où on lave la jeune fille. Moment où les hommes ne sont pas admis.


"Tu ne dois jamais aller dans cette zone sombre Simba!!"
Le lendemain, direction les pics. C'est très beau, et la randonnée est courte. Je rentabilise l'achat de mon nouvel objectif. Par chance, nous partons lorsque deux autobus de l'âge d'or débarque. Comme on n'est pas du tout fatiguée, on décide d'aller au barrage, à pied. Sept kilomètres, c'est pas si mal. M'enfin. Pas si mal quand on a suffisament d'eau, et qu'on se rend au fucking barrage. L'histoire, c'est qu'on nous avait dit de suivre les pilônes. Et on a suivit les fucking pilône, jusqu'à leur fin... devant un beau trou de bouette. Fallait prendre un autre tournant, un moment donné, paraît-il. En plus, paraît qu'il y avait des hippos dans ce lac/barrage. Ben coudonc. Au moins, on aura fait de l'exercice.



Entre temps, j'ai enfin reçu les vêtements que je me suis fait faire. Vous verrez ça dans mon prochain post

mercredi 24 octobre 2012

Retour à Ouaga


Les bureaux d'Oxfam à Ouagadougou
Nous sommes retournés à Ouaga quelques jours, le temps d’aller au Koudou du Faso et d’une formation avec Oxfam pour nos plans de travail. J’en ai profité pour faire le plein de noodle soup et acheter des boucles d’oreilles qui m’étaient tombé dans l’œil il y a maintenant plus d’un mois. J'ai aussi trouvé des faux cheveux presque vraiment blonds pour mes éventuelles tresses.

Les Koudous du Faso, c’est ma-la-de. C’est un concours de bouffe africaine. Tu arrives et tu manges. Jusqu’à ce que ton corps refuse de manger plus. J’ai mangé comme un phacochère.


Quelque part sur la route




Si vous avez suivis mes status facebook, vous aurez compris que j’adore mon travail. Il ne manque pas de défis et c’est toujours intéressant. Mon mandat n’est pas d’animer à la radio, mais je finis toujours par patcher des trous quand besoin il y a. C'est toujours cocasse de lire un communiqué au sujet d'un bélier blanc perdu.

Pour le reste, la routine s’installe. Je fais mon cardio en montant la colline de la radio deux fois par jours avec mon vélo qui, disons, fonctionne.

Saucisse mergez végé, un de mes coups de coeur du Koudou


Mes boucles d'oreilles éléphant/origami

jeudi 11 octobre 2012

Quelques photos

Le payasage en revenant de la radio
Je voulais en mettre six, mais c'est trop long à télécharger. Et matante doit partir du bureau avant que le soleil ne se couche. 
Pour ceux qui se demandaient comment s'est terminée la soirée au Mistral : vers 2h00am, après qu'une de mes colocs se soit fait verser de la bière dessus, on s'est tanné et on est parti. Rien de bien exotique.


La radio Munyu, là où je travail
 Ah oui, je suis virée folle l'autre dimanche au marché et j'ai acheté tout plein de pagnes. J'en ai pris un bien coloré pour me faire faire des pantalons parachutes. Les photos viendront plus tard, quand je feelerai chronique mode...

mardi 9 octobre 2012

Le nightlife de Banfora


Samedi soir dernier, après un succulent souper chez une famille de coopérant, nous sommes allé tester le nightlife de Banfora. Depuis mon arrivée, il régnait une aura de mystère autour de cette question de la vie nocturne de la ville. Il y avait le Diesel, pas très loin de chez nous d’ailleurs, juste assez trash pour être divertissant, surtout si on arrive à retenir sa respiration à côté des « toilettes » ( sur un plancher de terre battue, la délimitation des toilettes est rarement très précise…).

Depuis un peu plus d’une semaine, j’entendais parlé du « Mistral », un bar, quelque part par là-bas, qui, selon certains, serait LA place où aller le samedi et le dimanche soir pour danser le coupé-décalé… C’est donc là que nous sommes allés samedi soir dernier. Déjà, le bar a une belle affiche extérieur. Ça augure mieux que le Diesel qui a shooté son nom en cacanne sur le mur extérieur.

Le coupé-décalé. Ça aussi, j’en avais beaucoup entendu parlé. Habituée au reggeaton explicite de Cuba, j’avais bien hâte de voir de quoi aurait l’air la danse urbaine branchée du Burkina. Oh boy. Ou plutôt, WTF. Malgré mes années de cours de danse divers, je n’ai toujours pas compris, ne serait-ce que le début de quelque chose. J’attends toujours la preuve irréfutable que cette danse est autre chose que du gros n’importe quoi. J’aimerais bien vous expliquer à quoi ça ressemble, mais c’est justement ça le problème. Ça ressemble à rien. Rien. Niet, nada, switjhcoe. Et ça m’apparaissait souvent offbeat.

Chose drôle, à certains moments, les hommes dansent un peu comme dans Im sexy and I know it. Ils se font aller l’anaconda entre hommes. Samedi, il devait y avoir, gros max, six filles dans la place. La dernière fois que j’ai vu autant d’hommes danser entre eux, c’était quelque part sur ste-catherine, à l’est de St-Denis… Et, comme dans tout bar, il y avait UN dude trop dedans, avec un chandail bien moulant « Believe in yourself », qui se dandinait en prenant trop d’espace, en chantant par-dessus la musique, en encourageant les gens à danser plus. Un genre de G.O sur le speed.

 Pour le reste, mon mandat de travail s’est précisé : je vais, entre autres, donnés diverses formations aux animateurs et journalistes de la radio, les soutenir pour leur service d’information, et toutes autres tâches connexes. 

Je prendrai des photos cette semaine promis-jurés. Ce matin j’avais déjà trop de trucs à traîner.

lundi 1 octobre 2012

En direct de Munyu

Ma bécane flamboyante avant son pimpage
L'association de femme pour laquelle je travaillle ( http://www.munyu-burkina.org/ ) possède une des radios les plus populaires de la région. Mon mandat de stage, qui à la base devait se concentrer sur leur publication trimestriel, a changé. Chaque jour de la semaine, je gravis la colline qui me mène à cette radio. J'aurai bientôt des confirmations concernant ce que je ferai exactement, même si, bon, le contexte étant ce qu'il est, tout peut encore changer.

J'ai fait pimper mon vélo: deux belles pédales vertes et une petite job de soudure pour le guidon... qui auparavant tenait avec du duct tape.

J'aurai bientôt des photos du magnifique paysage entourant la station de radio. En attendant, en voici quelques unes random...


Paon courrant à toute vitesse (not), dans un parc/zoo à Ouaga


Notre terrasse à la villa

lundi 24 septembre 2012

Première semaine à Banfora


Nous sommes débarquées à Banfora il y a maintenant plus d’une semaine. Ici, à peu prêt tout est différent de Ouagadougou. On peut traverser une rue sans risquer sa vie, on peut marcher plus de 2 minutes sans se faire harceler par des vendeurs de n’importe quoi. C’est aussi beaucoup plus frais ici. Quelques nuages persistent à faire durer un peu plus longtemps la saison des pluies.

Nous (nous étant moi et les deux autres stagiaires installées à Banfora) sommes installées dans une sympathique villa, avec intimité relative à cause du mur mitoyen avec les voisins. 

Je ne sais pas ce qui me prend, mais je n’ai jamais autant mangé de viande qu’ici. Il faut dire que le poulet braisé est particulièrement savoureux. Et qu’ils mettent de la viande dans les riz-sauce aux légumes…

Je commence officiellement le travail aujourd’hui, après une semaine d’introduction à visiter les différents départements de l’association Munyu, association de femmes pour laquelle je vais travailler durant ces maintenant-cinq-mois de stage.

J’ai un vélo pour aller travailler. Pire rapport qualité prix ever : l’équivalent d’environs 75$ pour une merde chinoise roulante. Je me demande bien qui est l’ingénieur à deux balles qui a conçu ce truc à roues dont le guidon ne tient pas en place, avec des pédales qui menacent de se détacher à tout moment. Je vais tougher cette semaine et voir le week-end prochain pour me prendre un VTT qu’ils appellent (c’est-à-dire, un vélo normal, tsé, avec des vitesses et des pièces qui tiennent).

Aussi, faites attentions aux vêtements que vous envoyé en Afrique. La hippie que je suis risque d’en acheter dans un kiosque sur le bord d’une rue. J’ai d’ailleurs une nouvelle camisole rose du H&M pour l’équivalent de 1$.

Pour le moment je n’ai pas de photos, j’en ai que très peu d’ici et j’attends un peu pour faire un transfert.

samedi 8 septembre 2012

Première semaine à Ouaga

Après un vol de nuit dans probablement la pire compagnie aérienne que j'ai utilisé dans ma vie, j'ai débarqué à Casa Blanca, au Maroc, pour une escale d'une journée. Casa Blanca c'est urbain, mais ça sent un peu la mer au loin. Et, semble-t-il, c'est toujours en construction. Après une promenade sur les rempart, une non-visite de la grande mosquée et un saut au souk centrale, retour à l'hotel pour une douche, un buffet et un autre vol de nuit sur Royal Air maroc. Royal air maroc, qui n'a pas de télé pour les vols long courrier, mais qui vous nourrit sans arrêt et à toute heures de la nuit. J'ai pas mal l'intention de prendre les quelques jours de lousse entre la fin de mon contrat et mon debriefing pour me magasiner une théière, faire un saut à la mer, et tester une boîte de nuit marocaine.

Arrivée à Ouagadougou

Oua-ga-dou-gou. J'ai un faible pour les noms de villes africaine. Ici, ça sent le bois brûlé et un peu les brochette de poulet. Le gaz et la poussière aussi. Estomac de jeunes canadiennes oblige, nous n'avons pas tester la bouffe de rue. J'ai eu un coup de coeur pour un petit resto sénégalais. À Ouaga il y a même des restos indiens et un vietnamiens. Pour l'instant, je ne ressens pas encore mon besoin d'avoir un fix de pho ou de pain naan.



Jusqu'à maintenant, nous avons passé la semaine à s'installer et avoir de la formation au bureau d'Oxfam. Mes deux futures colocs et moi partons pour Banfora vendredi prochain.

lundi 3 septembre 2012

Aaaaaaaaaaaaaaaaaatiwinga tatati tiwawa

Premier message d'une nouvelle série, en direct de l'aéroport. Pour les rares qui ne le savent pas, je pars faire un stage avec Oxfam, au Burkina faso, pour 5 mois et demi. Je vais travailler avec une ONG locale qui possède déjà une radio, mais qui tente de faire un journal papier / web.

J'ai rarement été aussi zen avant de partir. Il faut dire que c'est la première fois, depuis assez longtemps, que je sais exactement où je vais et comment je vais me rendre. Et que tout est organisé, et que je ne suis pas toute seule comme une grande.


Élections demain: j'ai déjà voté par anticipation, et je compte sur vous pour ne pas me faire honte!

Demain, je serai à Casablanca pour une longue escale et après hop à Ouagadougou. Dieu que j'aime les noms de capitales africaines.

On se revoit en février!!!


vendredi 17 février 2012

Deux mois plus tard

Presque deux mois ce sont écoulés depuis mon retour de Cuba et je commence officiellement mon montage. Le tournage s'est déroulé assez bien malgré les trillions de machins compliqués pour rien qui se sont pitchés sur mon chemin.

Eh oui, je suis réellement aller dans un tout inclus, 5 jours. Mois ça. Je n'avais jamais rien voulu savoir de ce type de voyage, et je me suis dis que combattre mes préjugés ne pouvait pas me faire de tort. Et bien c'était la première et la dernière fois. Horrible. Non pas que la bouffe était mauvaise ou l'hotel malpropre ( et puis souvenez-vous que je suis dure à impressionner en terme d'insalubrité et de bouffe bizarre ).

Le fake, grand dieu, le fake. Tout est FAKE. Je n'étais plus à Cuba. J'étais dans un no man's land tropical envahie par des blancs pas-de-classe. J'étais catapultée dans une carte postale du début des années 90. Plus jamais. Même en chaise roulante je me trouverais une autre option. L'alcool était bien gratuit, mais quand je repense aux grosses bière à 25cents au Laos, non, ça ne vaut pas la peine.

Il y a aussi que, pour moi, prendre des vacances, c'est surtout prendre des vacances du monde. J'ai l'air ben sociable de même, mais vit en moi un ermite de 85 ans qui tire sur les étranges avec une carabine à plombs. Ce qui veut dire que pour moi, prendre des vacances, c e n'est surtout pas passer la journée à entendre des choses comme "le poulet est tu bon icitte?", "Tab** de Cal** que c'est beau la mer, mais c't'un peu trop salée", "Le monde sont pauvres icitte", sans compter un festival de l'accent de Georges St-Pierre.

Je dois quand même décerner la deuxième cocasserie de l'année donnée au spectacle de nage synchronisé... dans une piscine où tous les danseures avaient clairement pieds. Voir la liste ci-dessous pour la première cocasserie.

Pour résumé le reste de mon séjour, voici la liste des choses illégales que je me suis quand même retrouvé à faire, plus ou moins volontairement:

1-Être étrangère et aller dans la Sierra Maestra
2-Être étrangère et aller dans la Sierra Maestra avec un équipement de tournage ( et faire semblant de faire partie de la crew de la tv locale... Ce qui m'amène à la première cocasserie de l'année. Durant un spectacle, là où je n'ai pas pas vraiment le droit d'être avec un visa de touriste, avec une caméra que je n'ai pas vraiment le droit d'utiliser, j'essaie d'être subtile. Au conseil d'un gars de la troupe, je range même mon équipement, au cas où... 10 secondes plus tard, le clown de la troupe crie : Nous sommes la Guerrilla de Theatreros et nous avons aujourd'hui, notre amie Melissa, du Canada, qui vient faire une documentaire... bla bla bla. L'art de se faire "blower" son cover par un clown à la voix agressante...)
3-Filmer les policiers ( Tout de même pas de ma faute s'ils viennent crasher mes beautyshots. 2 fois.)
4- Habiter chez l'habitant ( Tout de même pas de ma faute si mon visa d'artiste s'est pas rendu à temps )

Pour terminer, dans la série des "j'ai eu peur pour rien", j'étais un peu stressée à mon départ car 1.J'avais un des pire hung over de ma vie,
2.Je me retrouvais avec un navette vers l'aéroport qui m'a déposé 45 minutes avant mon vol,
3.J'avais tout mon stock, dont 2 disques durs à moitié pleins de matériel vidéo,
4.Mon visa était expiré depuis 6 jours...
Et le douanier, charmé par mes cheveux blond scraps, mes cernes et le fait que je sois la seule touristes sur 200 qui parle espagnol, n'a même pas mentionné mon visa, et s'est bien câl*** de ce que j'avais dans mes baggages à mains.

Un jour vous verrai le résultat, promis.

Le prochain voyage? L'Asie si j'ai du temps, sinon un ptit mois au Mexique question de bronzer un peu et de perdre mon accent hybride quebeco-cubain. Mon prochain projet de fou? Peut-être bien faire mon doc à Beyrouth, mais pour ça, j'ai encore le temps.

PS: ouais ouais, y'aura des photos, quand j'aurai le courage d'en faire le ménage.